El Bolsón

Publié le par Jean-Paul

Comme je l'ai dit dans un épisode précédent, je suis arrivé à El Bolsón un matin, très tôt. Un des premiers contacts que j'ai eus dans cette ville a été avec des espèces de monstres préhistoriques qui poussent des cris effrayants. Il faisait nuit. Quand le soleil s'est levé, en fait, ils ressemblaient à ça:



Ce sont un peu leurs pigeons à eux. Quand on s'approche, tout d'abord ils nous menacent du regard, puis si on a le courage de continuer ils s'éloignent à contrecoeur. Lorsqu'ils vont jusqu'à s'envoler pour s'éloigner, ils le font en poussant des cris que je n'aurais jamais cru entendre de la part d'oiseaux, quelque chose entre le cochon qu'on égorge et la sirène des pompiers. Non en fait je ne m'en souviens pas précisément, mais c'est très bizarre.
Il y avait pas mal d'oiseaux dans la ville, que je sais pas qu'est-ce que c'est.



Je suis arrivé seul, puis petit à petit j'ai rencontré du monde et j'ai retrouvé d'autres voyageurs que j'avais connus à Ushuaïa. J'ai passé pas mal de temps à me ballader, à lézarder, à refaire le monde et à me faire des grosses bouffes.

Par exemple, j'ai eu le privilège de voir la cascada escondida, majestueux prélude aux chutes d'Iguazu.



Vue comme ça elle a l'air petite, mais elle fait au moins 10*koffkoff*ètres.

J'ai aussi passé beaucoup de temps le nez en l'air, les nuages nous offraient tout plein de configurations que je ne vois pas d'habitude.







El bolsón est connue comme étant une ville de hippies. L'idée est plutôt sympa, sauf que les hippies de là-bas ont tous une carte gold et n'ont d'hippie que le nom. C'est même difficile de trouver de l'herbe là-bas, c'est dire. J'ai parlé à plusieurs habitants du coin qui avaient une mauvaise opinion des hippies d'el Bolsón parce qu'ils les trouvaient faux et cupides. Je n'y ai pas vraiment été confronté directement, alors je ne vais pas émettre de jugement là-dessus. Le bon côté était que l'ambiance était détendue en ville et qu'il y avait toujours du monde qui jouait de la musique un peu partout.

Je me rends compte que je n'ai pratiquement pas pris de photos qui montrent à quoi ressemblent les villes dans lesquelles je vais. Je suppose que je n'en ai pas le réflexe, c'est beaucoup plus facile de faire des photos réussies en photographiant la nature ou des paysages.

Par exemple, depuis El Bolson, on pourait voir le mont Piltriquitron. J'ai arbitrairement décidé qu'il était beaucoup plus joli à voir de loin que depuis son sommet, alors je n'y suis pas monté.











Comme j'ai dit, on se faisait des grosses bouffes où chacun participait. Je suis resté fidèle à mon principe de fainéantise, mon rôle était de dire aux autres ce qu'ils devaient faire. Ca marchait très bien... ça doit être ma voix. Ou bien mes sourcils, je ne sais pas.


Les trois premiers sur la gauche sont Amir, Tal et Oded, trois Israëliens rencontrés à Ushuaïa. Je les ai revus à el Chaltén, puis ensuite à Bariloche. Ce sont des bons vivants qui fuient les groupes de leurs compatriotes pour se mêler aux autres voyageurs. Ils ont même fait des efforts pour apprendre un peu d'Espagnol, et je peux vous dire que c'est rare.
Le mec au fond à gauche, la nana asiatique à droite et le mec juste avant elle voyageaient ensemble, je les ai rencontrés à el Bolson. Je ne donen pas plus de détails pour ne pas encombrer vos mémoires.
Le premier mec à droite est le veilleur de nuit de l'auberge dans laquelle nous étions. Son activité principale est professeur d'histoire et il travaillait à l'auberge pour un petit salaire (200 euros/mois), histoire d'arrondir ses fins de mois et d'avoir un logement gratuit; l'avantage, c'est qu'il pouvait travailler en dormant, ikl devait juste être présent pour le cas où on aurait besoin de lui. Nous avons passé pas mal de temps à parler de l'histoire et de la politique de l'Argentine; évidemment, c'était surtout lui qui parlait.

J'ai passé des moments très agréables là-bas, ce qui m'a fait prolonger mon séjour. quand est venu le moment de partir, Mark (qui m'a rejoint entre-temps) et moi avins décidé de faire du stop pour San Carlos de Bariloche. Malgré notre bonen volonté et nos bouilles d'anges, notre tentative peut se résumer par cette image.



Nous avons donc pris le bus.
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